Devenir micro-entrepreneur peut être une véritable opportunité. Et si vous vous lanciez comme enseignant de la conduite indépendant ? Savez-vous qu’il existe des aides financières pour franchir le cap ? Nous passons en revue pour vous les 3 principales aides à la création d’entreprise, leurs conditions pour être éligible, les démarches pour effectuer la demande mais également quand l’aide arrive concrètement. À vos notes !
SOMMAIRE
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1. L’ACRE
L’ACRE est l’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise. Il s’agit d’une exonération partielle des charges sociales. On l’appelle aussi l’exonération de début d’activité, qui est fortement appréciée quand on se lance en indépendant. Chaque enseignant indépendant paye des charges calculées en pourcentage sur le chiffre d’affaires. Sans l’ACRE, le pourcentage est de 22% chaque année au titre des charges sociales. L’ACRE permet de diminuer ce chiffre à 11% la première année, avant de repasser au taux normal de 22%.
Pour être éligible, il faut :
- Être demandeur d’emploi indemnisé ou indemnisable
- Être demandeur d’emploi non indemnisé
- Avoir entre 18 et 25 ans révolus
- Être salarié ou licencié d’une entreprise en redressement, liquidation judiciaire ou sauvegarde
- Créateur d’une entreprise au sein d’un quartier prioritaire de la ville
- Ne pas avoir souscrit à l’ACRE au cours des trois dernières années
La demande s’effectue sur le site de l’URSSAF.
2. L’ARCE
L’ARCE est l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise. Le principe diffère de celui de l’ACRE. En effet, cette aide permet aux demandeurs d’emploi de toucher 45% de leurs allocations chômage qui n’ont pas encore été versées au moment de la création de la micro-entreprise.
Autrement dit, le calcul est le suivant : le montant de l’ARE est donné par jour. Vous devez dans un premier temps définir le nombre de jours restants de l’allocation chômage, puis ensuite calculer 45%.
Les demandeurs de l’ARCE reçoivent leur aide (45% de leur droit) en deux temps, une partie à la création, l’autre moitié après 6 mois d’activité.
L’ARCE ne s’adresse qu’aux demandeurs d’emploi qui souhaitent créer une micro-entreprise.
Il faut tout de même être vigilant… Si l’auto-entrepreneur effectue une demande pour bénéficier de cette aide, il n’a plus la possibilité de toucher ses allocations chômage (ARE) dans la mesure où il ne sera plus considéré comme demandeur d’emploi.
La demande et le versement sont réalisés par Pôle Emploi.
Ce n’est pas toujours une bonne option. C’est intéressant si le moniteur indépendant a besoin d’un capital de départ. Par exemple, un enseignant de la conduite indépendant peut avoir besoin d’investir au départ en achetant une voiture. Pour rappel, le véhicule doit être à double commande pour pouvoir exercer en tant qu’enseignant de la conduite indépendant.
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3. L’ARE
L’ARE, c’est l’allocation chômage d’aide au retour à l’emploi. La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, il est possible de lancer son auto-entreprise tout en continuant à percevoir son allocation chômage.
Pour bénéficier de l’ARE, il y a trois conditions :
- Il faut avoir cumulé une période de travail minimale de 88 jours (ou 610 heures) au cours des 28 derniers mois, à la fin de votre contrat de travail.
- Il faut déclarer vos revenus d’activité chaque mois pour permettre le calcul de vos droits à l’ARE.
- Vos revenus composés de l’ARE et de votre activité d’auto-entrepreneur doivent être inférieurs à votre salaire journalier de référence.
Comment est calculé l’ARE perçu par les auto-entrepreneurs ?
Le calcul se fait en trois étapes.
- La première consiste à calculer les revenus perçus mensuellement en tant qu’indépendant.
- La deuxième repose sur le fait de déduire 70% du revenu mensuel d’auto-entrepreneur sur le montant de l’ARE.
- Quant à la troisième, il s’agit de calculer le report des jours indemnisables.
Entre l’ARCE, l’ACRE et l’ARE, il n’y a pas de meilleure option… Cela dépend de ce que vous envisagez pour votre activité de moniteur d’auto-école indépendant ! Dans tous les cas, sachez que ce sont des petits coups de pouce non négligeables pour débuter une activité en toute sérénité et avec assurance.
Si vous n’avez pas les fonds nécessaires pour acheter une voiture, percevoir l’ARCE en deux fois permet d’avoir « facilement » de la trésorerie pour commencer votre activité sereinement. Si vous estimez que votre planning va être surbooké, lancez-vous et misez sur l’ACRE. Vous avez la garantie de toucher 45% de votre allocation chômage restante, ce qui serait plus intéressant si votre revenu d’enseignant était supérieur au salaire journalier de référence. Si au contraire vous commencez tout doucement, dans une petite ville, dans laquelle il y a peu de demandes, privilégiez l’ARE. Cette allocation vous garantit un revenu plus ou moins stable le temps de faire décoller votre activité. C’est du stress en moins !
Bon à savoir :
Si vous êtes actuellement salarié dans une auto-école et que vous souhaitez vous lancer en tant qu’enseignant de la conduite indépendant, pensez à faire une demande de rupture conventionnelle. Cette dernière vous permettra de prétendre au statut de « Demandeur d’emploi » auprès de Pôle Emploi et donc de pouvoir bénéficier de l’une ou l’autre de ces aides.