Au volant, il n’y a pas que l’absorption d’alcool qui puisse altérer vos capacités. La consommation de certains stupéfiants peut aussi se retourner contre vous. Pas seulement à cause de leurs effets sur votre conduite, mais aussi dans le cas d’un contrôle routier. Les produits les plus connus sont le CBD et le HHC. Que savez-vous vraiment de ces substances ? Quels sont leurs effets ? Quelle est la réglementation les concernant ? Voici les réponses à ces questions.
SOMMAIRE
- CBD, HHC… De quoi parle-t-on ?
- Conduire sous CBD ou HHC : quels sont les effets ?
- Que risquez-vous en cas de contrôle ?
- Conduire sous HHC ou CBD : il vaut mieux éviter
CBD, HHC… De quoi parle-t-on ?
Le CBD est l’abréviation de cannabidol, une substance naturelle présente dans la plante de cannabis. Elle peut être consommée en infusion ou sous forme de poudre sèche. On la trouve aussi dans des produits commercialisés sous diverses formes : des huiles de massage, des pastilles, du liquide pour vapoteuse, etc.
Le CBD est supposé lutter contre l’insomnie, l’anxiété, les douleurs chroniques, ou encore, les spasmes. Bref, il a la réputation d’être un décontractant, voire un anesthésique. Toutefois, ces effets ne sont pas officiellement reconnus. À l’heure actuelle, les produits contenant du CBD sont libres à la vente, mais ils ne peuvent se revendiquer de vertus thérapeutiques, sous peine de sanctions légales.
Le HHC, ou hexahydrocannabinol, est une autre molécule tirée du cannabis. On en sait moins à son sujet, mais on le dit équivalent à la morphine, produisant un effet anti-stress puissant.
En 2024, le CBD est un produit que l’on trouve légalement en France. En revanche, le HHC est illégal, et a été placé sur la liste des stupéfiants par L’ANSM, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. L’un comme l’autre, leur consommation au volant n’est pas indiquée. Conduire sous CBD ou conduire sous HHC, les effets sont les mêmes, et les risques aussi.
Conduire sous CBD ou HHC : quels sont les effets ?
Conduire nécessite un état de vigilance permanent et de la réactivité. On comprend donc pourquoi conduire sous HHC ou sous CBD n’est pas recommandé.
La consommation de CBD ou de HHC :
- Engendre un relâchement musculaire et une chute de la concentration. En cas de forte dose, elle peut même entraîner la somnolence.
- A des effets rapides, qui peuvent durer plusieurs heures.
- Entraîne des effets secondaires divers suivant les personnes : maux de tête, vertige, fatigue, ou encore, nausée.
Si vous absorbez du CBD ou du HHC, vous pouvez altérer considérablement vos capacités à conduire. Vous augmentez donc les risques d’avoir un accident de la route.
Pour garantir votre sécurité et celle des autres usagers, il est fortement conseillé de ne pas conduire sous CBD, ni de conduire sous HHC. Vous devez patienter entre 6 h et 7 h avant de prendre le volant.
Que risquez-vous en cas de contrôle ?
« La conduite (…) après avoir fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants, est interdite, quelle que soit la quantité absorbée. » (cf. site du gouvernement)
De plus, la Cour de cassation vient de trancher dans un arrêt du 21 juin 2023 : la conduite sous CBD constitue une infraction : « La Cour de cassation ne remet pas en cause la légalité de la commercialisation du CBD, mais considère qu’à partir du moment où il entraîne la présence de traces de produits stupéfiants, sa consommation est incompatible avec la prise de volant. » (source)
En clair :
En France, si la présence de THC est détectée lors d’un contrôle par les forces de l’ordre alors cela constitue un délit passible de sanctions.
Les forces de l’ordre procèdent systématiquement à un dépistage (un test salivaire) sur tout conducteur suite à un accident matériel ou à des soupçons raisonnables.
Si vous êtes contrôlé et le dépistage s’avère positif au CBD ou HHC, vous encourez :
- Le retrait de 6 points sur votre permis de conduire ;
- Une amende pouvant grimper jusqu’à 4 500 € ;
- Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement ;
- La suspension de votre permis de conduire, pour une durée maximale de 3 ans.
Les jeunes conducteurs doivent être autrement plus prudents, et éviter de conduire sous CBD ou HHC. Le retrait de 6 points durant la première année de la période probatoire peut immédiatement invalider leur permis de conduire.
Conduire sous HHC ou CBD : il vaut mieux éviter
Refuser de vous soumettre au dépistage constitue aussi un délit et entraîne un retrait de 6 points sur votre permis de conduire, une amende de 4 500 €, et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 2 ans.
Conduire sous CBD ou conduire sous HHC, il n’y a pas de différence. Prendre le volant sous l’emprise de stupéfiants est un délit. Évitez de le faire pour ne pas risquer votre vie, ni celle des autres usagers. Vous éviterez même des sanctions. Or, vous savez désormais combien la peine peut être lourde.
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