Ce qu’inclut le permis de conduire voiture d’un jeune conducteur

Définition d’un jeune conducteur

En France, un jeune conducteur est défini comme un conducteur ayant obtenu son permis B (permis voiture) depuis moins de trois ans.

À noter que la période probatoire de trois ans ne s’applique pas aux personnes ayant obtenu le permis B en conduite accompagnée ou en conduite supervisée. Les personnes optant pour cet apprentissage accompagné ne sont considérées comme jeunes conducteurs pendant seulement deux ans.

Pour que les autres usagers de la route puissent savoir qu’un conducteur est novice, il est obligatoire d’apposer un A à l’arrière du véhicule. Cela permet notamment aux voitures derrière le jeune conducteur de savoir qu’il y a plus de probabilité de freinage brusque, ou que le conducteur peut ne pas tout à fait connaître les usages tacites de la route.

Par ailleurs, aux yeux des assureurs, un conducteur qui n’a jamais été assuré, ou ne l’a pas été pendant les trois dernières années, ou qui vient de repasser le permis de conduire suite à une annulation, est également considéré comme un jeune conducteur à cause du manque d’expérience récent.

Puissance de voiture pour un jeune conducteur

Il n’y a aucune restriction légale concernant la puissance de la voiture qu’un jeune conducteur peut conduire. En théorie, un jeune conducteur peut donc conduire une Ferrari ou une voiture de course.

Cependant, il est important de noter que les véhicules puissants sont plus difficiles à maîtriser et présentent un risque accru d’accidents. Il est donc important que les jeunes conducteurs soient conscients de leurs limites et choisissent un véhicule adapté à leur niveau d’expérience.

Conduite à l’étranger

Un jeune conducteur titulaire d’un permis B français en période probatoire peut conduire dans tous les pays de l’Union européenne ainsi que dans certains pays ayant conclu des accords avec la France, au même titre que les permis de conduire dont la période probatoire est terminée.

Cependant, il est nécessaire de demander un permis de conduire international pour conduire dans les pays n’ayant pas d’accord avec la France.

Attention cependant, le formulaire de réussite de l’examen du permis de conduire, lui, n’est valide qu’en France. Il permet de conduire en attendant de recevoir le titre définitif, mais n’est pas reconnu en dehors du territoire.

Limites de la conduite d’une voiture par un jeune conducteur

Vitesse

La vitesse maximale autorisée pour les jeunes conducteurs est légèrement inférieure à celle des conducteurs expérimentés. Ceci s’explique par le délai de réaction plus long plus un conducteur inexpérimenté, notamment en cas de ralentissement brusque ou d’élément inattendu présent sur la chaussée. Par exemple, quelle est la vitesse sur les voies rapides pour les jeunes conducteurs ? Voici un tableau récapitulatif : 

Type de route	Limitation pour les conducteurs en période probatoire	Limitation pour les conducteurs ayant dépassé la période probatoire.
Routes en agglomération	50 km/h	50 km/h
Routes hors agglomération	80 km/h	90 km/h
Voies rapides	100 km/h	110 km/h
Autoroutes	110 km/h	130 km/h

À savoir que ces limitations différentes s’appliquent également lorsqu’une portion de voie a une limitation différente indiquée par la signalisation. Par exemple, sur une portion d’autoroute limitée à 110 km/h au lieu de 130, un jeune conducteur est limité à 100 km/h au lieu de 110.

À lire également : Jeune conducteur : tout savoir sur les réglementations (alcool, vitesse)

Taux d’alcool

La limite d’alcoolémie autorisée pour les jeunes conducteurs est de 0,2 g/l de sang, contre 0,5 g/l pour les conducteurs expérimentés.

Cette limite est dépassée dès le premier verre d’alcool, car même une petite consommation d’alcool peut avoir des conséquences graves pour un jeune conducteur. Cependant, elle est supérieure à zéro de façon à ce qu’un jeune ne soit pas pénalisé pour des traces d’alcool dans le sang suite à une consommation antérieure, qui n’aurait plus d’effet sur lui actuellement.

Nombre de points

Le nombre de points pendant la période probatoire est une grande question. Lorsqu’une personne valide l’examen pratique de la conduite et obtient donc son permis de conduire, ce dernier ne comporte que 6 points. Chaque année pendant 3 ans, à date anniversaire de l’obtention du permis de conduire, ce dernier est crédité de 2 points. À la fin de la période probatoire, le permis dispose alors de 12 points, hors infractions.

Dans le cas d’un permis obtenu suite à une conduite accompagnée, le permis est initialement crédité de 6 points également, mais le conducteur récupère 3 points par an pendant 2 ans.

Par ailleurs, les règles de récupération automatique des points diffèrent des permis classiques. De plus, si une infraction est commise lors de la période probatoire, l’augmentation annuelle de points s’arrête.

Nombre de points perdus	Récupération
1 point	Récupération automatique au bout de 6 mois sans nouvelle infraction.
2 points	Pas de récupération. Le jeune conducteur peut passer un stage de récupération de points s’il le souhaite.
3 points	Pas de récupération. Le jeune conducteur doit obligatoirement passer un stage de récupération de points.
6 points	Perte du permis de conduire. Le conducteur doit repasser les épreuves (code et conduite) pour l’obtenir à nouveau.

Location de voiture

Les jeunes conducteurs n’ont pas d’interdiction de louer une voiture, mais en pratique, les agences de location ont souvent pour politique de ne pas accepter les conducteurs de moins de 21 ans ou 23 ans, de moins de 3 ans de permis, ou alors appliquer une surcote dissuasive.

Les compagnies de location peuvent aussi exiger une assurance tout risque pour autoriser la location, ce qui coûte assez cher lorsqu’on est en période probatoire.

Certaines compagnies peuvent par ailleurs exclure les véhicules puissants ou haut de gamme de leur offre pour les jeunes conducteurs.

Impact du modèle de voiture sur l’assurance jeune conducteur

Le modèle de voiture que choisit un jeune conducteur a un impact important sur le prix de son assurance. En effet, les compagnies d’assurance prennent en compte de nombreux facteurs pour déterminer le montant de la cotisation, tels que :

• La puissance du véhicule : plus la voiture est puissante, plus le risque d’accident est considéré comme élevé par les assureurs, et plus la prime d’assurance sera élevée.
• Le type de carrosserie : les voitures sportives et les cabriolets sont généralement plus chers à assurer que les citadines et les berlines.
• Le niveau de sécurité : les voitures équipées de nombreux systèmes de sécurité active et passive bénéficient souvent de tarifs d’assurance plus avantageux.
• La fréquence d’utilisation : un jeune conducteur qui utilise sa voiture quotidiennement pour se rendre au travail paiera une prime plus élevée qu’un conducteur qui utilise sa voiture de manière occasionnelle.
• Le lieu de stationnement habituel : garer sa voiture dans un garage fermé la nuit est habituellement moins cher que de la garer dans la rue.

De plus, le prix d’une assurance jeune conducteur peut subir une surprime à cause du risque élevé d’accidents. Son montant dépend du nombre d’années complètes où l’assuré n’a pas eu de sinistre responsable. 

Années complètes sans sinistre responsable avant l’année en cours	Surprime pour les jeunes conducteurs ayant passé le permis de conduire classique	Surprime pour les jeunes conducteurs ayant passé la conduite accompagnée
0	100% de la prime initiale	50% de la prime initiale
1	50% de la prime initiale	25% de la prime initiale
2	0	0

Ainsi, si la différence de tarif entre l’assurance d’une voiture de faible puissance et de forte puissance est normalement de 20€/mois, la différence de tarif sera en réalité :

• de 40 €/mois la première année de conduite (30€ en cas de conduite accompagnée)
• de 30 €/mois la deuxième année de conduite s’il n’y a pas eu d’accident responsable la première année (45 € en cas de conduite accompagnée).

Exemples de voitures que recherchent habituellement les jeunes conducteurs

Les jeunes conducteurs recherchent souvent des voitures qui répondent aux critères suivants :

• Petites et compactes : ces voitures sont faciles à manœuvrer et à garer en ville.
• Economiques : la consommation de carburant et le coût d’entretien doivent être raisonnables.
• Fiables et sûres : il est important de choisir une voiture qui offre un bon niveau de sécurité.
• Bien équipées : la présence de certains équipements, comme la climatisation ou le système Bluetooth, peut être un atout.

Parmi les modèles les plus populaires auprès des jeunes conducteurs, on trouve :

• La Renault Clio
• La Peugeot 208
• La Citroën C3
• La Dacia Sandero
• La Toyota Yaris

FAQ sur les voitures que peuvent conduire les jeunes conducteurs

Est-ce qu’il y a une puissance de voiture maximale pour un jeune conducteur ?

Non, il n’y a aucune puissance de voiture maximale pour un jeune conducteur. Cependant, comme vu précédemment, les jeunes conducteurs doivent savoir que les compagnies d’assurance appliquent généralement des surprimes importantes aux véhicules puissants.

Est-ce qu’on peut prêter sa voiture à un jeune conducteur ?

Oui, on peut prêter sa voiture à un jeune conducteur, si le contrat d’assurance du véhicule n’exclut pas le prêt du véhicule à un conducteur avec un permis en période probatoire. 

Peut-on rouler avec le A si on n’est plus un jeune conducteur ?

Aucune loi n’oblige à enlever le A lorsque la période probatoire est terminée. Cependant, si un conducteur roule avec un véhicule ayant un A collé à l’arrière, il peut se faire contrôler plus facilement s’il roule à la limite de vitesse classique au lieu de celle appliquée aux jeunes conducteurs. 
Pour lire plus sur le sujet concernant les jeunes conducteurs, nous vous invitons à vous rendre dans notre section l’assurance auto jeune conducteur sur notre site.