Conduire sous l’emprise de l’alcool, c’est prendre un énorme risque, surtout en tant que jeune conducteur. En plus de la perte de points, des amendes, et même des peines de prison, l’alcool au volant augmente considérablement les chances d’accident. Pour éviter le pire, il est essentiel de connaître les règles, notamment le taux d’alcoolémie autorisé, et les risques associés. Alors, que dit exactement la loi sur l’alcool au volant pour les jeunes conducteurs ? Découvrons-le ensemble.
Que dit la loi sur les jeunes conducteurs et l’alcool au volant ?
En France, les règles pour les jeunes conducteurs sont strictes : pendant la période probatoire, le taux d’alcoolémie pour les jeunes conducteurs autorisé est de 0,2 g/l de sang, soit 0,1 mg/l d’air expiré. Cela signifie que même un seul verre peut vous mettre au-dessus de la limite autorisée. Cette tolérance quasi zéro est là pour une bonne raison : les jeunes conducteurs, moins expérimentés, sont plus vulnérables aux effets de l’alcool.
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Conduite sous l’emprise de l’alcool : quels sont les risques d’accident ?
L’alcool affecte votre capacité à conduire en diminuant vos réflexes, en altérant votre perception, et en augmentant la somnolence. Pour les jeunes conducteurs, ces effets peuvent être décuplés par l’inexpérience. Les statistiques sont claires : les jeunes conducteurs, même avec un taux d’alcoolémie pour les aussi bas que 0,2 g/l, présentent des performances de conduite significativement affectées. En phase descendante de l’alcool (taux de 0,5 g/l), la conduite devient particulièrement difficile, avec une augmentation des efforts physiques et mentaux nécessaires pour maintenir la stabilité de la conduite.
Quelles sont les sanctions ?
Si vous conduisez sous l’emprise de l’alcool, les conséquences peuvent être sévères, surtout si vous êtes en période probatoire. Voici un résumé des sanctions que vous risquez en fonction de votre taux d’alcoolémie.
Avec un taux supérieur ou égal à 0,2 g/l pour les permis probatoires
Les conducteurs disposant d’un permis probatoire, se voient appliquer un taux d’alcoolémie maximum de 0,2 g par litre de sang. En cas de non respect de cette limite, ils encourent :
- une amende forfaitaire de 135 euros ;
- l’immobilisation de leur véhicule ;
- le retrait de 6 points sur leur permis de conduire.
De fait, si l’infraction a lieu durant la première année de permis probatoire, le conducteur voit son solde de point devenir négatif. Il doit alors repasser l’ensemble de son permis de conduire, c’est-à-dire l’épreuve pratique, mais aussi l’examen du Code de la route.
Contravention de 4e classe pour un taux entre 0,5 g/l et 0,8 g/l
Un jeune conducteur se faisant contrôler avec un taux d’alcool compris entre 0,5 g/ l et 0,8 g/l risque :
- un retrait de 6 points sur son permis de conduire ;
- une amende de 135 € ;
- l’immobilisation de son véhicule ;
- une suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 3 ans.
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Délit pour un taux supérieur ou égal à 0,8 g/l
Un taux supérieur ou égal à 0,8 g par litre de sang est considéré comme un délit et expose un jeune conducteur à :
- un retrait de 6 points sur son permis de conduire ;
- une amende pouvant alors jusqu’à 4 500 € ;
- la confiscation de son véhicule ;
- l’annulation de son permis de conduire avec une interdiction de le repasser pendant 3 ans maximum ;
- l’obligation de faire un stage de sensibilisation à la sécurité routière à ses frais ;
- une peine de 2 ans d’emprisonnement ;
- l’interdiction de conduire un véhicule non équipé d’un dispositif EAD (éthylotest antidémarrage) pour une durée pouvant atteindre 5 ans.
À lire aussi : Jeune conducteur et points sur le permis : la période probatoire
Jeune conducteur et alcool au volant : zoom sur les dépistages
Les dépistages obligatoires
Les dépistages d’alcool sont obligatoires si vous êtes impliqué dans un accident ayant causé des blessures, ou si vous avez commis une infraction grave. Cela vaut aussi pour l’accompagnateur d’un élève conducteur.
Les dépistages facultatifs
Si l’accident n’a causé que des dégâts matériels ou si l’infraction est mineure, le dépistage peut être réalisé à la discrétion des forces de l’ordre.
Les dépistages préventifs hors accident ou infraction
Les services de police ou de gendarmerie peuvent également effectuer des dépistages préventifs, même si vous n’avez commis aucune infraction ou n’êtes pas impliqué dans un accident. Ces contrôles, souvent réalisés lors de barrages routiers, sont là pour dissuader la conduite sous l’emprise de l’alcool.
Refus de se soumettre à une vérification de présence d’alcool dans le sang
Refuser de se soumettre à un éthylotest ou une prise de sang n’est pas une solution pour éviter les ennuis. En fait, ce refus est considéré comme étant aussi grave que conduire avec un taux d’alcool supérieur à 0,8 g/l de sang. Vous risquez jusqu’à 2 ans de prison, 4 500 € d’amendes, 6 points en moins sur votre permis, etc.
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En tant que jeune conducteur soumis au permis probatoire, respecter les limites légales d’alcoolémie est essentiel pour votre sécurité et celle des autres. Conduire en ayant bu, même un peu, c’est risquer gros : votre permis, votre liberté, et peut-être même votre vie.