La conduite supervisée est l’équivalent de la conduite accompagnée (AAC) pour les élèves de 18 ans et plus. Pour pouvoir prétendre à cette méthode d’apprentissage de la conduite,en plus de cette condition d’âge, il faut avoir obtenu le code de la route depuis moins de 5 ans. Les élèves souhaitant effectuer une formation en conduite supervisée doivent également suivre la formation initiale qui consiste à effectuer 20 heures de conduite auprès d’un moniteur d’auto-école. Quels sont les avantages et les inconvénients de la conduite supervisée ? lePERMISLIBRE vous dit tout ce que vous devez savoir !
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Les avantages de la conduite supervisée
Plus de chances d’obtenir le permis en conduite supervisée
Le gros avantage de la conduite supervisée est qu’avec ce mode d’apprentissage les élèves augmentent considérablement leur nombre d’heures de conduite avant de se présenter à l’épreuve pratique du permis de conduire. En effet, nul besoin d’attendre les 2 heures hebdomadaires avec un moniteur d’auto-école pour pratiquer. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon le gouvernement, le taux de réussite à l’épreuve pratique en vue de l’obtention de la catégorie B du permis de conduire est de :
- 75 % pour les candidats ayant suivi une formation anticipée à la conduite ;
- contre 52 % pour les candidats ayant suivi une formation traditionnelle.
On comprend donc que le fait de suivre un apprentissage anticipé de la conduite (conduite accompagnée ou supervisée) augmente considérablement les chances d’obtenir son permis de conduire !
Diminution du coût du permis de conduire
Autre avantage lié directement au précédent, le fait de suivre la conduite supervisée diminue drastiquement le coût du permis de conduire. Pourquoi ? Tout simplement parce que les élèves ayant choisi ce mode d’apprentissage continuent de pratiquer la conduite en dehors des heures avec le moniteur. De fait, ils ont besoin de moins d’heures auprès d’un professionnel. Quand on sait qu’une heure de conduite avec un moniteur d’auto-école est facturée en moyenne 45 euros…
De plus, puisque le taux de réussite à l’épreuve pratique du permis de conduire est plus important, les élèves ayant opté pour la conduite supervisée n’ont pas besoin de payer des heures de conduite supplémentaires pour préparer un second passage et encore moins de s’acquitter une nouvelle fois du montant de l’examen pratique.
Tous ces éléments cumulés font que passer le permis de conduire en conduite supervisée permet de diminuer considérablement le coût global du permis de conduire.
Pas de distance minimale à parcourir
Un élève passant son permis en conduite accompagnée doit effectuer 3 000 km sur une durée d’au moins un an. Ce n’est pas le cas pour la conduite supervisée. En effet, les élèves peuvent conduire le nombre de kilomètres qu’ils souhaitent et sur la durée qui leur convient. Seule obligation, rencontrer le moniteur d’auto-école avec l’accompagnateur pour que celui-ci soit briefé sur son rôle auprès de l’apprenti conducteur avant de démarrer la conduite supervisée à proprement parler.
Plus de confiance en soi pour les élèves en conduite supervisée
Encore une fois, le fait de conduire davantage permet de gagner rapidement en confiance et de se sentir plus confiant au moment de passer l’épreuve du permis de conduire. Mais ce n’est pas tout. La conduite supervisée permet également aux élèves de conduire en toute situation (la nuit, par grand soleil, sous la pluie, etc.) et dans des milieux plus variés (en ville, en campagne, sur de longues distances…). Ils sont ainsi bien armés pour aborder leur vie de jeune conducteur en toute sérénité une fois le permis en poche.
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Une assurance auto moins chère
Enfin, dernier avantage de l’apprentissage anticipé de la conduite est que cela permet de bénéficier de tarifs plus intéressants en tant que jeunes conducteurs. En effet, les personnes ayant suivi la conduite supervisée ont plus d’expérience. De fait, les assureurs considèrent que le risque de sinistres est moins élevé et applique donc une prime d’assurance moins importante à ces conducteurs.
Conduite supervisée : les inconvénients
La conduite supervisée ne permet pas de réduire la durée du permis probatoire
Les candidats optant pour la conduite accompagnée voient la durée de leur permis probatoire passer de 3 ans à 2 ans. En d’autres termes, ils obtiennent leur permis définitif et leurs douze points avec un an d’avance par rapport aux conducteurs suivant une formation classique au permis de conduire. Mais ce « privilège » est-il le même pour les élèves en conduite supervisée ? Et bien, la réponse est non ! Ils doivent eux aussi attendre trois années pour ne plus avoir le statut de jeunes conducteurs, obtenir leurs douze points de permis et être autorisés à rouler à la même vitesse que tous les autres usagers (à condition bien sûr de ne pas commettre d’infraction durant ce laps de temps).
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L’assureur est libre de refuser ce mode d’apprentissage de la conduite
Impossible de suivre la conduite supervisée sans assurance pour couvrir l’élève. Or, un assureur est parfaitement libre de refuser de délivrer cette garantie s’il estime que la conduite supervisée représente un risque trop élevé à couvrir. Ce peut notamment être le cas si le véhicule conduit dans le cadre de l’apprentissage supervisé est considéré comme trop puissant. Autre cas de figure, l’élève ou l’accompagnateur a été condamné pour conduite sous l’emprise d’alcool, de drogue, pour conduite en période de suspension ou d’annulation de permis, etc.
Conduite supervisée : seulement pour les élèves de 18 ans ou plus
L’Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC) que l’on appelle communément conduite accompagnée peut être suivi à partir de 15 ans. Pour apprendre à conduire dans le cadre de la conduite supervisée, il faut attendre plusieurs années supplémentaires, c’est-à-dire avoir atteint l’âge de 18 ans.
La possibilité de prendre les mauvaises habitudes de l’accompagnateur
Le principe de la conduite supervisée est de conduire avec un accompagnateur. Pour être autorisé à accompagner l’élève, il faut impérativement être un conducteur expérimenté et répondre aux conditions suivantes :
- être titulaire du permis de conduire de catégorie B depuis plus de 5 ans ;
- ne pas avoir eu d’annulation ou d’invalidation du permis de conduire dans les 5 années précédentes ;
- obtenir l’accord de son assurance auto pour la conduite du ou des véhicules utilisés dans le cadre de la conduite supervisée.
À noter que l’accompagnateur doit obligatoirement être assis à l’avant du véhicule. Son rôle est de corriger l’élève. Or l’accompagnateur peut lui-même ne pas avoir les bons automatismes et transmettre ainsi ses mauvaises habitudes à l’apprenti conducteur.
Un risque de conflits
Apprendre à conduire avec un parent peut, selon les cas, être vu comme un inconvénient. En effet, la communication peut être plus difficile qu’avec un moniteur d’auto-école. Il peut être plus facile de s’emporter aussi bien pour l’élève que pour l’accompagnateur. Il est primordial de veiller à ce que ces moments de conduite ne se transforment pas en supplice pour les deux protagonistes. Autre risque, que l’élève soit au contraire trop détendu et ne prenne pas vraiment au sérieux la tâche qui lui incombe, à savoir respecter le Code de la route et être attentifs aux autres usagers de la route.
Passer son permis de conduire en conduite supervisée comporte à la fois des avantages et des inconvénients. Les mêmes que pour la conduite accompagnée ? Découvrez les différences entre la conduite accompagnée et supervisée dans cet article.